Un ami blogueur a souhaité s’exprimer sur la motivation et la course à pied. Ainsi, je lui ai donné la possibilité de s’exprimer sur mon blog au travers de l’article qui va suivre. Je vous souhaite une bonne lecture.
Comment rester motivé pour courir ?
Bonjour les coureurs motivés (ou en quête de le devenir…),
Je suis Mickaël, aventurier du site Courir Un Trail ! et aujourd’hui, je vais vous parler de motivation…
Avec une méthode de muscu de la motiv’ à appliquer à la fin de l’article, pour devenir un warrior !
Tout d’abord… une sacrée bonne raison !
Pour moi, c’est un outil à manier avec prudence pour qu’il garde toute son efficacité. Je ne l’utilise qu’à bon escient. Et pour le sujet de la motivation, je vous assure que c’est approprié.
Avant toute chose, j’aimerais que vous réfléchissiez à votre grande idée, votre grand projet, le pourquoi vous voulez courir. Vous savez, ce rêve un peu fou que vous gardez précieusement, et qui justifierait le fait d’aller courir plutôt que… n’importe quelle autre activité a la place.
Stéphane Brogniart utilise l’image de cloud (nuage) que j’aime beaucoup. C’est là dans le ciel, c’est toujours présent, et c’est ce que vous voulez atteindre.
C’est cette sacrée bonne raison que vous allez garder en tête lorsque vous êtes fatigué, lorsque vous n’avez pas d’énergie, lorsque les Nazgûl du Mordor viendront vous supplier de changer de loisir…
Motivation : trouver son cloud
- Rien n’est figé dans le marbre, les nuages passent. Cette raison va évoluer.
- Vous êtes la seule personne à convaincre que votre raison est la bonne. Il n’y a pas de mauvaise raison. N’écoutez pas les autres. (Vous aimez courir pour impressionner le voisin ou la voisine ? Parfait).
- Plus votre raison est SMARTEF, mieux c’est.
- SMARTEF signifie : Spécifique à vous, Mesurable, Ambitieux (c’est votre Vie tout de même !), Réaliste (vous ne serez jamais Kilian Jornet), Temporellement défini, Écologique (prenez compte de votre environnement, est-ce possible avec vos engagements familiaux et professionnels ?) et Fun.
- Vous pouvez avoir un cloud de manière générale (faire des ultras marathons), qui représente l’idée de fond, et un ou des objectifs définis avec SMARTEF.
- Aujourd’hui est le meilleur jour pour trouver son cloud. Demain, vous serez un peu trop vieux. Et hier, franchement, vous n’étiez pas encore prêt.
- S’il le faut, relisez demain la phrase au-dessus de celle-ci.
Vous avez votre cloud ? Je savais que vous roxez du poney !
La motivation est un muscle !
Un peu de (non)théorie…
À vos heures perdues, je vous invite à lire la page Wikipedia de la motivation. Mais je peux déjà vous la résumer : personne n’est d’accord sur ce que c’est que la motivation ! Pas de consensus scientifique.
Ceci est une bonne chose. Car lorsqu’on ne parvient pas à avoir une représentation claire consensuelle, c’est à chacun de trouver son explication. Et de la traduire en image.
Je vous partage donc ma manière de voir les choses. À vous de vous en inspirer si tel est votre destin. Let’s go!
Pour simplifier, j’ai considéré que la motivation et la volonté sont très proches. Les puristes me pardonneront.
Qu’est-ce que la motivation ?
La motivation se traduit par :
- L’enthousiasme : c’est trop biennnnnn, je voooooolle.
- L’assiduité : je ne peux pas, j’ai running.
- La persévérance : oui, j’ai eu une dure journée, mais je veux aller courir.
La motivation, ce n’est pas magique. C’est un état d’esprit qui se cultive comme un muscle.
C’est à dire :
- Qu’il faut l’entraîner progressivement, avec des phases d’actions et des phases de repos.
- Qu’il est possible de se créer un programme de musculation de la motivation (voir plus bas).
Si vous mettez la barre trop haute, le muscle motiv’ va être épuisé. Et du coup, vous allez craquer au prochain choix que vous allez devoir faire.
Si vous n’utilisez jamais votre muscle motiv’, il va s’atrophier de plus en plus.
Un exemple :
Vous êtes très motivé, car vous commencez à courir. Ainsi, vous faites une sortie bien plus longue que prévu. Par conséquent, vous êtes trop content. Or, deux jours plus tard, votre muscle motiv’ est encore bien fatigué. Ça ne fait rien, vous vous offrez une journée supplémentaire de repos, après tout, vous l’avez bien mérité… Et puis une autre, encore… Et finalement…
Votre méthode de muscu de la motiv’
J’ai bien écrit méthode, et non programme. Car c’est vous allez créez votre méthode, et non suivre un programme (pouah!). Ça va être simple à suivre, mais loin d’être simpliste.
1) Trouvez votre sacrée bonne raison
Le truc profond (pour vous) qui vous permettrait, même perdu sur une île sauvage, de continuer à faire votre footing.
Utilisez cette raison pour vous en faire un poster à accrocher, des post-its sur le frigo, une musique à écouter, un mantra à répéter… Créez votre univers autour. Tel Eye of tiger dans Rocky : dès les premières notes, j’ai envie d’aller courir et de faire des pompes à un bras.
2) Définissez un objectif SMARTEF
Un semi-marathon qui vous tente ? Un marathon ? Un ultra ? N’oubliez pas, soyez ambitieux et réaliste. Et exigez l’impossible tout de même. Vous avez bien plus de potentiel que ce vous pensez.
Inspirez-vous des meilleurs, et comparez-vous à moins bon.
3) Trouvez-vous au moins un démon pour vous entraîner
Si la motivation est un muscle, alors vous allez l’entraîner. Trouvez-vous un démon. C’est à dire quelque chose qui pourrait vous faire craquer et vous éloigner de votre cloud.
Exemple : si vous ne voulez plus boire de soda, donnez toutes vos canettes sauf une. Cette canette, ce sera votre démon. Vous allez la mettre en évidence chez vous, de manière à être en contact avec elle chaque jour. Plus elle sera visible, plus vous entraînerez votre muscle motiv’. La progressivité est la clef, ne soyez pas trop dur avec vous-même.
4) Agrandissez votre zone de confort
Pour simplifier, je n’ai parlé que de la motivation. À vrai dire, on pourrait aussi parler de la volonté, la zone de confort, la zone proximale de développement, l’état émotionnel, l’hormèse… Mais vous n’avez pas besoin d’avoir conscience de tout pour que cela fonctionne. Sinon, laissez-moi un commentaire. 😉
Vous allez agrandir votre zone de confort. Prenez une feuille, et faites trois colonnes.
- La première colonne, vous allez notez les petites actions que vous pourriez faire dans une journée qui permet d’agrandir votre zone de confort. Un truc inhabituel, mais qui ne demande que peu de motivation pour être réalisé.
- La deuxième colonne, ce sont des actions plus coûteuses en motivation. C’est celle que vous pourriez faire une fois dans la semaine.
- La troisième colonne, ce sont des actions impressionnantes pour votre petit confort. Que vous pourriez faire une fois par mois.
>> Cliquez ici pour télécharger le document avec des exemples
Prenez un quart d’heure pour remplir au maximum ces trois colonnes. Un quart d’heure. Pas plus, pas moins. Ne vous censurez pas, ce n’est pas un contrat.
Maintenant, la veille de chaque jour, vous allez sélectionner une action de la première colonne à faire le lendemain.
Le dimanche, vous sélectionnez une action de la deuxième colonne à faire pour la semaine qui arrive.
Et le dernier jour du mois, sélectionnez une action à faire pour le mois suivant.
Tous les mois ou tous les deux mois, vous refaites une nouvelle feuille, en vous aidant de la précédente. Vous allez voir petit à petit des actions passer de la colonne 3 à la colonne 2, et de la colonne 2 à la colonne 1, et de nouvelles actions apparaître. Des actions qui vous semblaient folles il y a peu…
Bravo, vous avez agrandi votre zone de confort. Et ça, pour la motivation, c’est indispensable. Car plus votre zone de confort est grande, moins ce sera coûteux en énergie, provenant du muscle motiv’. La classe !
5) L’échec est une étape nécessaire vers le succès
Même si vous mettez en place votre méthode de muscu motiv’, vous allez avoir des échecs. C’est normal et nécessaire. Chaque échec vous permettra d’ajuster votre méthode. L’échec est indispensable et permet de construire une véritable méthode personnelle éprouvée.
6) Vous êtes un être extraordinaire !
Là, vous vous dites que je déconne grave. Tout le monde ne peut pas être un être extraordinaire. Effectivement, pas tout le monde. Mais si vous avez vraiment suivi les 5 points auparavant, sachez que moins de 1% de ceux qui liront l’article le feront. Et au bout de quelques jours, semaines, mois, on verra nettement la différence entre ceux qui survolent l’article, et ceux qui mettent en application. Je vous garantis, foi d’aventurier !
C’est pour cela que je tiens à vous féliciter (les autres, sautez ce passage). Récompensez-vous, réellement. Faites-vous des petits cadeaux, pour que votre cerveau associe le chemin parcouru comme une bonne chose.
Vous êtes génial, je vous aime.
Merci d’avoir lu cet article, et merci à Julien de m’avoir donné cette opportunité de m’exprimer.
À très bientôt !
Mickaël, de Courir Un Trail !